P3C, Sticky Boys et B!pop @ La Source

La Source de Fontaine en cette presque rentrée musicale a décidé de frapper un coup énergique sur la table avec ce soir 3 formations aux styles bien différents mais qui toutes se distinguent par leur présence scénique engagée.

Ce sont les jeunots de B!Pop qui entament la soirée devant un public déjà nombreux dans la salle de l'Amphi pour une ambiance de petit club. Les jeunes Fontainois répètent dans les murs même de la Source et ont envie de montrer qu'ils ne sont pas là par hasard. La chanteuse et la guitariste sont montées sur ressort et donnent à leur punk métal une énergie juvénile communicative même si le tout n'est pas exempt de reproches. Les 3 garçons qui assurent le reste de la troupe ne sont pas en reste et entre le jeu de scène, les efforts pour donner une unité à l'image du groupe et la volonté farouche de communiquer avec le public B!Pop remporte un franc succès. Il reste encore à travailler sur la justesse musicale, des compos plus accrocheuses mais il y a vraiment des qualités dans ce groupe qui ne demandent qu'à s'épanouir.

Les Sticky Boys eux n'en sont pas à leurs premières scènes et montrent tout de suite qu'ils ne sont pas là pour jouer les faire-valoirs. Le son est bon, gras et équilibré, la communication avec le public bien huilée sans sembler routinière et le set semble se jouer tout seul tant le trio est à l'aise. On regrettera peut être que leur son empruntant à Ac Dc ou aux Ramones pour être large ne soit pas parfois un peu plus varié et moins stéréotypé. Au vu de la réaction du public ça n'a pas eu l'air de déranger trop le reste de l'assistance !

Enfin en plat de résistance c'est une jeune formation parisienne qui après avoir impressionné à la Bifurk pour le festival Holocène puis à l'Ampérage en tête d'affiche vient finir de conquérir le public grenoblois. Pogo Car Crash Control ce sont quatre blancs becs d'à peine vingt ans, trois garçons et une fille qui semblent posséder par un démon dès qu'ils rentrent sur scène. Le son est gavé de réverb, la batterie pilonne sèchement la rythmique et les 2 chanteurs guitaristes s'énervent à tour de rôle en français derrière leur micro. Si leur son peut ne pas plaire il ne peut pas en tous cas laisser indifférent tant il est personnel et reconnaissable. L'ambiance est chaude bouillante dans le public tandis que la tension ne cesse de monter à grands coups de pogo, de crowd-surfing des musiciens ou d'invectives sauvages de la bassiste en mode Chucky. Rien à dire si ce n'est « woaw » tant c'est un set débridé et en même temps maîtrisé que nous délivre les P3C.

C'est en sortant de l'antre qu'est devenue la salle que l'on se rend compte à quel point tout le public a sué, s'es dépensé et a été balayé par l'énergie développée par les trois groupes ce soir. Une bien belle soirée pour suer en commun !

Connectez-vous pour commenter