Il est des instants qui ne peuvent être décrit, des moments magiques, des rencontres, des sensations difficilement transmissibles. Ce soir ce fût un de ces moments avec Wildbirds & Peacedrum . Une interview qui se transforme en discussion, une voix qui se fait confidente, un charme indéniable.
Le minimalisme du duo batterie/voix, le retour aux sources, à l’essentiel . Cette voix si calme se transforme pour répondre aux percussion de la batterie, un moment rare, accompagnée d’un éclairage très travaillé. Un moment unique, merci, à bientôt.
L’Aquarium, premier concert dans cette nouvelle salle sur le Campus de Grenoble et pour son baptême du feu Lofofora. C’est la deuxième fois que Back’n’Roll rencontre Lofofora et Reuno, à chaque fois on voit tout ce qui fait que l’on aime leur musique et pourquoi on aime en parler. Sans chichi dans la loge commune avec Général Cluster et les Affranchis, Reuno nous offre de son temps juste après les balances et quelques heures avant le concert.
Les Lofofora vont débuter le concert dans une salle chauffée à blanc, dans une moiteur tropicale. Nous étions en novembre et malgré cela à l’intérieur les murs transpiraient. On se rappelle alors le nom de la salle l’Aquarium, effectivement le taux d’humidité est proche d’un aquarium.
Bien mis en bouche par les Affranchis et par Général Cluster dont le chanteur fêtait son départ, Lofofora commence directement par l’Oeuf afin de rappeler quelques vérités pour ceux qui auraient oublié ! Le set va enchainer à toute vitesse mélangeant toutes les époques avec Macho Blues, Envie de Tuer, Auto-pilote, ainsi que les nouveaux morceaux comme Double A, sans rappel (pourquoi perdre du temps à sortir de scène). Le set se termine par un hommage à Parabellum avec la version du Port d’Amsterdam ! Merde c’est fini !
A bientôt Lofo et merci!
L’avantage d’une publication libre est le choix. La liberté de choisir d’écrire sur ce que nous voulons. Pourquoi parler de ce que nous n’aimons pas si nous pouvons au contraire ne parler que de ce que nous apprécions ? Il faudrait être dérangé.
Parlons donc de Guillaume Perret et The Electric Epic, ils viennent de passer à La Bobine ce vendredi 7 novembre. Il faut déjà marquer un point important : le concert était complet si vous n’y étiez pas c’est peut être tout simplement pour cela et dans ce cas ne lisez pas la suite, vos regrets seraient décuplés et vous pourriez m’en vouloir, pas de cela entre nous.
Je tiens à m’excuser par avance pour les possibles lieux communs que je risque d’employer dans le reste de cet article, mais parfois le plus simple est le plus clair pour décrire ce que nous ressentons.
Dans la pénombre de la salle de la bobine, Portishead disparaît pour faire place à ce petit silence qui précède l’entrée de l’artiste sur scène. Un point rouge apparaît dans le noir pratiquement absolu. Le point rouge précédé de quelques notes, le sax . Le premier morceau se fait alors sur ce rouge qui flamboie en fonction de l’intensité des sons générés par Guillaume Perret. A ce moment on se rappelle que la formation vient aussi du Jazz et que le Jazz vie, prend son envol sur scène en communion avec les réactions du public.
Les morceaux s’enchainent et nous sommes déjà au troisième, fidèle à mon habitude j’arrête de prendre des photographies pour laisser la place, je recule. Je vais changer mon point de vue et voir comment nous réagissons, accueillons la suite du concert.
Sur le morceau Ethiopic Vertigo, nous sommes charmés par le rythme hypnotique du sax. Je te vois danser, en transe, suivant le souffle du sax. Je vous vois « head banger » quelques minutes plus tard. Et je te vois toi le petit garçon, arriver par le côté pour enfin atteindre la scène. Ton casque « kid » te protégeant tu arrives à le voir de près te postant à côté d’un plus ancien. Tu as bien fait de t’approcher, la fin du concert approche, mais nous ne voulons pas partir, Guillaume Perret le comprend et nous offre deux rappels, merci !
Voilà ce qu’est cette musique, mon chaînon manquant capable de rassembler autour de lui de formidables musiciens et un public si divers, de faire danser lascivement ou slamer frénétiquement. Un des meilleurs concert de l’année à ne pas douter, à ne pas rater s’il passe à côté ou par chez vous.
Dimanche soir, qu'y aurait-il de mieux pour terminer un beau weekend de novembre que de voir jouer Lee Ranaldo en concert acoustique ? Rien. Lee Ranaldo est seul sur scène avec ses guitares, que je me suis refusé de compter. Acoustique la performance le sera, elle débutera avec l'utilisation d'un archer mais nous resterons dans le classique pas de tournevis pas de marteau sur scène, il y aura bien une cloche mais cela sera le seul autre instrument de cette soirée.
Lee Ranaldo nous avouera dans l'interview avoir été fébrile face à ce tour solo et acoustique. Il cache bien son jeux, peut- être comme tous les timides, en communiquant avec nous. La salle du Ciel se prête à cet exercice par sa configuration et la proximité du public. Une communion parfaite entre Lee Ranaldo, son public, nous.
Une maltraitance de guitare et le bris de 2 cordes sur le même morceau avec un ré-accordement à la volée m'a laissé sans voix. Juste ce qu'il me fallait pour l'accueillir pour l'interview qu'il nous a accordé après une belle séance de dédicaces avec ses fans de la première heure.
©2014 Back'n'Roll Christophe
Alors que certains médias de basse extraction tentent de donner une image de la musique rock- métal plus que sommaire et caricaturale, le concert du 18 Septembre à l'Ampérage prouve encore une fois que les hordes de zombie gothiques ont du coeur, le sens de l'altruisme et de l'acte citoyen en plus d'un organe vocal façonné au verre pilé... Galaxy Mad s'est associé à Emmaà¼s pour nous offrir l'occasion de racheter nos à¢mes vendues depuis déjà bien longtemps aux musiques du diable tout en fêtant la sortie du petit dernier de Walking Dead Orchestra « Architects of Destruction ». Une bonne action en plus d'une bonne occasion de travailler sa surdité précoce avec 4 groupes, rien de moins que ça!
It Came From Beneath ouvrent le bal ou plutôt l'arène au vu de l'ambiance « coup de poing retourné » qui règne dans la fosse, les Lyonnais semblant se déplacer avec leur crew histoire de se sentir chez soi de partout. Leur métal-core ultra-stéréotypé se prête plutôt bien à l'ambiance de gymnase qui règne dans la salle en ce début de soirée. De grosses mosh parts alternent avec des parties plus rapides et couillues, saupoudrée d'une grosse voix bien énergique au service d'un son ultra tight et percussif. Le combo n'est pas là pour tricoter des napperons, leur musique est dense, brutale, technique avec une grosse mise en place rythmique (merci Paul le poulpe derrière les futs!). Mais ces qualités indéniables trouvent vite leur limite devant une certaine monotonie des titres: structures téléphonées, voix monocorde, les ficelles du style sont tirées à qui mieux mieux mais sont déjà bien usées... Quelques arpèges distordus, trois pointes de mélodie à la guitare viennent à quelques reprises casser le schéma, donnant une idée de ce qu'aurait pu faire le groupe pour sortir de son carcan sylistique, mais ce ne sont là que quelques touches de couleurs sur un tableau qui tend plutôt vers le monochrome. Et ce ne sont pas les pyramides humaines ou le slam d'un écureuil volant qui nous empêcheront de penser que l'on a bien sué mais que l'on s'est aussi un peu emmerdé au final...
Morbid Feculent prend la relève et l'arrivée d'un synthé sur le plateau laisse augurer du pire comme du meilleur, magie de cet instrument dans l'arsenal métal... Le line up est plutôt très jeune et disparate à l'image de leur musique : du gothique, du néo métal-fusion, du hard-core et du classic métal... On va dire que le groupe fait dans le fusion death tout en n'étant pas sà»r qu'eux mêmes sachent ce qu'ils font... Si la recherche d'originalité est plutôt louable et marque une certaine ouverture d'esrpit, assez vite le groupe bute sur son plus grand défaut, son manque de maturité flagrant. La présence sur scène est anecdotique même si le bassiste occupe plutôt bien l'espace (et quand on en vient à remarquer le bassiste sur scène c'est vraiment qu'il y a un problème pour les autres musicos à de rares exceptions près...). Les compositions sont mal agencées, offrant quelques bons moments musicaux mais retombant le plus souvent à plat par des choix bizarroà¯des ou un manque de confiance pour aller jusqu'au bout de certains délires (le titre « Tarte au citron » qui commence comme du Death Kawa௠- cherchez pas je viens de l'inventer mais en même temps on voit tout de suite ce que c'est- nous sort un peu de notre torpeur par quelques sonorités originales mais revient vite vers du vu et archi vu ). Certaines parties se veulent pachydermiques mais ne restent que lourdes dans le mauvais sens du terme, les interventions du clavier qui auraient pu jouer le rôle de contre-point à une musique plutôt agressive tombent complètemet à l'eau par manque simplement d'une vraie musicienne derrière l'instrument. La section rythmique est plutôt bonne mais le style du groupe est complètement en roue libre et perd l'auditeur en cours de route. Au final Morbid Feculent (ou comment choisir un nom de groupe qui se veut extrême et malsain pour finir avec un nom passe-partout et complètement en décalage avec ce que l'on présente sur scène...) a des qualités ne serait ce que par son ouverture d'esprit mais encore bien du travail pour concrétiser ses ambitions.
La soirée continue avec The Walking Dead Orchestra, les locaux de l'étape qui profitent donc de cette soirée pour sortir leur premier « vrai » album. Le groupe bénéficie d'un à priori plutôt flatteur même si le line-up a récemment changé et l'on espère que la soirée va enfin enclencher la seconde et finir par décoller... Le public semble particulièrement impatient d'en découdre et les premiers titres du concert vont plutôt leur donner raison. Les Grenoblois imposent un death technique et solide, une musique en place organisée autour d'une batterie percutante et d'un jeu de grosse caisse omniprésent, le tout arrosé d'une présence sur scène certaine. Mais après quelques titres o๠le fossé qualitatif avec les groupes précédents joue plutôt en leur faveur c'est la soupe à la grimace. Le front man qui aurait tout pour être charismatique et concentrer l'attention se répète dans le fond et la forme. L'attitude est à l'américaine ce qui est plutôt positif si l'on n'avait pas l'impression que tout est un petit peu trop surjoué pour être totalement vrai. La voix est forcée, manquant de coffre et de nuances, le style n'est pas propice aux envolées mélodiques et aux variations de la glotte mais tout de même. Les compos se révèlent puissantes et bien exécutées mais sont souvent linéaires et répétitives, manquant d'une vraie volonté de composer et pas seulement d'enfiler les riffs et les pattern de batterie les uns après les autres. Impossible d'en détacher l'une de l'autre tant le tout est uniforme. Enfin le son manque de précision, la batterie est très en avant ce qui est plutôt normal mais les autres instrus sont totalement mangés et parfois aux abonnés absents notamment en ce qui concerne les guitares. D'un point de vue personnel le choix compréhensible d'une batterie triggée est symptomatique du groupe: une impression de puissance flatteuse les premiers temps mais qui relève assez vite de la posture et se révèle froid et artificiel.
Le dernier groupe va justement développer un contre exemple parfait de ce qui peut sembler manquer à TWDO pour se distinguer du peloton des groupes bons mais passe-partout. Les Suisses de Prométhée s'installent rapidement et dès les premiers coups de batterie donnés on sait que les choses vont tourner pour le meilleur. Un instrument au naturel, une frappe puissante mais variée et cherchant à surprendre en cassant les rythmes, les structures avec un sens du groove difficile à trouver dans ce style de musique. Le groupe est au diapason avec une présence très naturelle, sans artifices superflus pour un set qui va se révéler solide, énergique et rafraïchissant. On lorgne un peu plus vers le post-hardcore, un chant plus screamo, des structures et un son en général plus incertains et bruts de décoffrage. Le son est toujours assez brouillon et l'on distingue difficilement certaines parties mais l'énergie du groupe, son enthousiasme, son plaisir de jouer devant encore un public nombreux malgré l'heure tadive finissent d'emporter la donne. On sent une grosse cohérence dans le set présenté, tout est en place et à sa place, le groupe nous donne envie d'aller jeter une oreille plus attentive à ses compos, de les revoir en concert en ayant un peu apprivoisé leur son pour en profiter encore plus, bref on est content de les avoir vu et de ressortir de leur prestation lessivé et un peu chancelant... Au final, une soirée un peu décevante devant l'uniformité de la musique proposée par certains groupes. On regrette cette volonté de plus en plus présente dans les formations typées musiques extrêmes de vouloir « sonner comme » au lieu de vouloir simplement donner son interprétation d'un style et affirmer sa propre identité. Reste la volonté sans faille de chaque combo de s'exprimer dans un style pointu, sans faire de concessions ou chercher la facilité ce qui est déjà plus que louable!
Erwan
Le Ciel a ouvert sa saison avec Camilla Spaksss, Camilla est le projet electro du groupe Peter Kernel que nous avions vu dans cette même salle en 2011. Voilà un choix qui ne peut laisser indifférent. Comme vous l'entendrez dans l'interview, Camilla n'est pas habituée à jouer devant une salle comme le Ciel. Sa musique est faite pour danser, bouger,crier, hurler,se défouler! Une entrée servant de mise en condition comparable a un échauffement fait vite place à une musique, qui, il est vrai, invite à nous remuer. La scène va assez vite être trop petite pour elles, Camilla est dans un premier temps retenue par la longueur du cà¢ble de son micro,elle explore la salle en enjambant les fauteuils. Elle nous fait alors participer et souhaite nous aider à expulser notre stress de la journée,nous prenant au lasso de son micro. Un moment de communion entre elle et son public.
Lors de son rappel, rien ne pouvait l'empêcher de parcourir la salle entière, elle finira donc sans micro, chapeau !
Grenoble, 20 Novembre, il neige. Il neige et ce soir je dois rencontrer "Mineral" au Ciel. Tout le long de la journée les nouvelles tombent, 15cm de neige à Lyon, train annulé... Aà¯e la région est paralysée. Coup de téléphone des responsables du ciel « Christophe les artistes sont bloqués à 50km de Grenoble pour l'interview on verra s'ils arrivent, on est même pas sà»r pour le concert » . Je décide donc de faire comme si tout allait bien, croisons les doigts, il parait que la méthode Coué peut marcher!
Arrivé au ciel en avance pour prendre des nouvelles fraïches j'aperçois Graig Walker emmitouflé dans son écharpe: au moins ils sont arrivé sain et sauf mais rien n'est encore certain pour cette interview, pas grave faisons semblant mine de rien et préparons nous...
Le premier concert est une surprise pour moi, car il n'y a pas de première partie au ciel mais deux concerts ! Pourtant Lisa Papineau est une habituée du Ciel, il s'agit la de son 4eme concert ici, et de mon premier, certains m'envieront de pouvoir la découvrir. Sur scène le trio enchaïne dans une grande complicité les morceaux et la voix de Lisa, parfois utilisée tel un instrument à corde, est tout simplement magnifique. Ne ratez pas son prochain passage, elle reviendra, c'est certain !
Mais o๠en est mon interview... Changement de plateau, ce n'est pas le moment de poser des questions, on verra on verra...
Toujours aussi bien dans les fauteuils du Ciel, blousons sur les jambes tel des plaids sur nos canapés nous ne voyons pas l'arrivée de Mineral sur scène. Ils commencent dans une douce pénombre leur concert. La silhouette de Graig Walker est découpée par les toujours très belles lumières du Ciel. Le contraste avec le concert de Cabaret Frappé est violent, je préfère cent fois Mineral dans cette configuration que dans un grand espace. Il ne s'agit pas seulement d'acoustique mais leur musique et leur présence sur scène est plus en adéquation avec le Ciel. Un set sans anicroche et l'on en prendrait bien encore un peu mais il est déjà 23h30 ! Ils reviennent pourtant malgré la fatigue d'une journée sous la neige pour un dernier rappel.
Bon il est 23h45 c'est fini, mais mon interview ? C'est à ce moment que l'on vient me chercher : " Christophe c'est bon pour l interview, mais tu as 5 minutes "!