-- Zëro -------------
Zëro, initiateur du mouvement post-punk/rock-noise français au sein de Bästard et Deity Guns, est de retour avec un 5ème album, San Francisco, toujours chez le label « D'ici d'ailleurs ». D’album en album, de scène en scène, Zëro se bonifie, intègre son passé comme la meilleure des influences pour imposer une nouvelle identité et écrire une nouvelle page de son histoire. Voilà un groupe qui n’a plus rien à prouver mais animé par la volonté de toujours amener les choses un cran au dessus.
Que se soit dans les moments de fureur ou dans les passages plus atmosphériques, Zëro est désormais passé maître dans l’art d’installer une tension permanente. Parfois tout en retenue, parfois aliéné, la musique de Zëro se distingue par sa capacité à ensevelir l’auditeur sous une somme de détails sans jamais l’étouffer. Un véritable savoir-faire qui n’est pas donné à tout le monde.
Adoubés par leurs pairs (Lee Ranaldo de Sonic Youth les enregistre en 1992) ces lyonnais sont une référence à ne rater sous aucun prétexte.

-- Hyperculte ----------------
Hyperculte est un duo minimaliste trans-pop pré-kraut répétitif genevois, formé de Simone Aubert à la batterie (guitariste de Massicot) et Vincent Bertholet à la contrebasse (Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp). Sur scène les deux musiciens se recueillent en connexion charnelle avec leurs instruments, ils jouent de leur voix et des effets dans un flux musical où aucun élément sonore ne prévaut sur l’autre. Leur fougue se transforme alors en méditation et leurs boucles entêtantes font couler de la transe pendant que leurs textes lapidaires nous soufflent quelques formules incantatoires pour un moment d’insoupçonnée lévitation !

-- Owun --------------
"Owun formation noise grenobloise qui dès 92, digère Sonic Youth et Swans aux côtés d’Ulan Bator, Bästard, et Sister Iodine, et donne à la très new-yorkaise No Wave une petite résonance en France" (the drone 17/01/12). Owun distille des performances radicales entre noise, no wave, shoegaze et drone qui laissent systématiquement leur audience profondément traumatisée. De moins en moins juvéniles, mais de plus en plus jusqu’au-boutistes, les lives d’Owun se situent à mi-chemin entre rite initiatique et expérience transcendantale.